mardi 27 mai 2008

Riposte Graduée, après DADVSI voici HADOPI... Rions un peu.

Résumé de la loi HADOPI: avertissement par e-mail, puis par lettre recommandée, suivi en cas de persistance du téléchargement illégal, de la suspension temporaire de l'abonnement ».

Le plus marrant dans l'affaire c'est que parait-il le ministère de la culture a commandé un sondage ou il apparaitrait que 74% des Français (sic), des français... Tiens tu as été sondé Jeff? Parce que moi j'ai rien vu passé. Donc rectification, 74% des sondés sont pleinement d'accord et surtout 74% de ceux ayant déjà pratiqué le téléchargement illégal...
Je ne savais pas qu'il y avait autant de masochiste chez les Peer-to-Peeriste ou qu'il pouvait y avoir autant de téléchargeurs chez les adeptes de la soumission.
oh oui, HADOPI, punis-moi parce que je suis un vilain petit internaute... télécharge-moi avec ta grosse connection...
Bref, derrière ceci nous retrouvons encore et toujours le lobby des majors. Pas content d'avoir raté le train d'internet une première fois et faisant adopté sa loi clientéliste DADVSI, il s'aperçoit qu'il ne peut même plus monter en marche pour vendre ses produits moisis alors il récidive avec HADOPI.
Depuis le temps que nous leur expliquons que la part du peer to peer dans la chute des ventes est plutôt marginal en rapport à l'explication la plus rationnelle: "arrêtez de nous vendre de la merde, de la star à caca, de la compil débile ou de la reprise qui coute rien en droit d'auteur".
Les bons artistes ce n'est pas ça qui manque et c'est ne pas à l'AiMSA qu'on pourra dire le contraire.

vendredi 23 mai 2008

Le caca...Huète: en planque

En planque, la BAC attend son heure, flash-ball, matraque et lacrymo pour contrôles et claques, faire du vrac pour combler les sondeurs, rassurer la france qui a peur.

Le jeux de l'erreur prout

Une erreur s'est glissé dans le deuxième dessin... Saurais-tu la retrouver?
Attention pour le premier sans-papiers qui répondra, a gagner une place en charter sur Air Hortefeux (Herr Hortefeux) avec de gentils accompagnateurs.






jeudi 22 mai 2008

Le gastro-sondage.... Pourquoi?

A la question: pourquoi?
les français au saut de la selle ont répondu à:
73%... parce que!
17%... c'est pas moi
6%... j'ai un alibi
2%... responsable mais pas coupable
1%... j'en ai rien à foutre
1%... ne se prononce pas, on se demande bien pourquoi


Sondage effectué pendant l'épidémie de gastro de mars 2008 auprès d'un échantillon de ma famille, mes amis a qui je l'ai refilé, avec une marge d'erreur de 1% qui prend des dragées Fuca.

Le caca du jour... l'éthylotest en soirée

Je me sens vieille frite molle oubliée au fond d'une barquette sale abandonnée au matin d'une nuité bien arrosée pour fêter l'arriver de l'éthylotest en soirée...

mercredi 5 mars 2008

La Sarko-civilisation, épisode 4 : “dis papa, c’était comment la démocratie ?”

“Comment en sommes-nous arrivées là ?… » Petit rappel.

En douce, la nuit en période estivale, les présidents de la cinquième république ont fait adopter leurs décrets et lois impopulaires favorisant le clientélisme comme avec la loi DADVSI, par une chambre des députés alors vidée de ses élus pour cause de vacances, de fatigue ou de je m’enfoutisme. En force avec le fameux 49.3, mis en place uniquement pour des cas exceptionnels, mais banalisé par une utilisation politicienne, dans le mauvais sens du terme.
Ces méthodes qui voyaient monter aux créneaux les démocrates de tous bords sont à présent reléguées dans la catégorie « farce et attrape » des aléas de la république. En effet ce qui s’est passé ce 4 février 2008 est un précédent unique et annonciateur d’un futur proche où le vote du peuple n’a pas plus de valeur qu’une revendication salariale a l’ère du capitalisme sauvage.

Jamais un référendum n’avait été dénié par ceux-là même que les Français ont élu pour représentants: “Le référendum du 5 mai 1946 a permis l’élection d’une assemblée constituante et celui du 13 octobre de la même année l’adoption de la constitution de la quatrième république.Le 27 avril 1969 les Français ont rejeté le projet du général de Gaulle, entraînant sa démission dans les heures suivantes.”
Deux exemples qui de par leur nature et de leurs conséquences démontraient l’importance accordée à ce vote populaire qu’est le référendum, du moins jusqu’à la ratification du traité de Lisbonne par les seuls députés et sénateurs en cette année 2008.
Non content de renier la voix du peuple, le gouvernement a fait le nécessaire pour que l’examen de ce texte se fasse en laissant le moins de place possible au débat. Et pour cause ce texte est le jumeau de celui rejeté par les Français par voie référendaire, ce qu’attestent la plupart des chefs d’état et de gouvernements européens.
– Le 4 février les députés ont voté la révision préalable et nécessaire de la constitution.
– le 6, présentation en conseil des ministres.
– le 7, les députés votent “oui” au texte du traité de Lisbonne à 336 voix contre 52.
– dans la nuit du 7 au 8 février le Sénat fait de même à 265 voix contre 42 et 13 abstentions.
Le gouvernement s’était attelé à concocter un calendrier le plus court possible pour faire adopter le traité de Lisbonne avant les vacances parlementaires… il y a réussi.

Par-delà les clivages droite gauche confondus, cette affaire est un pas de plus en arrière. Après le retour de la valeur travaille au fronton de la république, le retour du goupillon dans les affaires publiques, voilà adopté et inscrit dans la constitution la prise de décision sans concertation par un seul homme… Le roi est mort, vive le roi.
On peut être pro ou anti européen, on peut considérer cette constitution européenne comme bonne ou mauvaise selon que l’on souhaite une Europe sociale ou pas. On ne peut que souhaiter pour cette Europe des institutions lui permettant de fonctionner correctement. Mais on ne peut ignorer les causes du “non” porté aux urnes par les Français, les Hollandais, sans parler des peuples n’ayant pas été interrogés par référendum mais dont les opinions étaient défavorables à ce traité.
Que dire et faire alors des votants qui souhaitaient un traité constitutionnel pour l’Europe qui aurait eu pour but d’aligner par le haut les protections sociales, les libertés individuelles, une imposition égalitaire ne permettant plus le dumping entre pays européens.

Il faut bien alors tirer les conclusions de ce déni de démocratie. Donc après réunion exceptionnelle de moi avec mon égo, mes doutes, mes utopies, mes valeurs et après révision de ma constitution politique, j’ai voté unilatéralement à 1 voix contre aucune, les oppositions de principe ayant été interdites d’expression de leurs opinions, que je ne reconnaissais plus Nicolas Sarkozy comme président de la France.
L’article 1 de mon traité lui déni le droit d’être mon représentant face à la communauté internationale.

L’article 2 interdit de séjour à moins de 100 mètres de ma personne tout électeur ayant déposé dans l’urne un bulletin pour cet homme, sous peine d’expulsion, exceptions faites aux repentants ou à tous ceux qu’il a berné.

L’article 3 réfute le droit fait aux députés et sénateurs de voter des textes de lois ou décrets que je n’aurais pas approuvé et leur interdit de prendre parole en mon nom.

L’article 4 m’autorise en toute circonstance à prendre les décisions unilatérales nécessaires à l’application des articles précédents.

“Dis papa, c’était comment la démocratie ?…”

C’était bien, fils, pas parfait mais bien. Mais c’est de ces imperfections mêmes qu’elle s’est laissée démanteler par ses ennemis.


ODE A MARIANNE

Devant les rallyes photos des catalogues, j’habille cher et pas beau, Marianne à le vague à l’âme.Elle se souvient de ces flammes qui ont consumé les cœurs, brûlé les robes des dames de la cour.Pour elle, ils ont couvert de couleurs le lys blanc du roi des vautours.

Ah! Marianne, tu étais l’amante des hommes épris d’égalité. Mais tes idées, tes manières d’adolescente ne convenait pas aux intérêts privés. Le monde t’a aimé Marianne, organisé la fronde pour te gagner. Mais à se reposer sur nos lauriers nous n’avons pas vu les ombres s’avancer.

Que s’est-il passé Marianne? Comment ont-ils réussi? Fallait-il qu’ils soient sans âme, puissants, confiants dans leurs abris. Nous étions jeunes Marianne, trop inexpérimentés aussi. Mais la roue tourne Marianne… Et l’on voit parfois des morts revenir à la vie!

mardi 12 février 2008

La sarko-civilisation, épisode III : “la loi soumise à la peur de la foi”


À vouloir jouer le Torquemada, toutes mesures gardées, et faire du fait religieux, de ces pratiques, de ces us et coutumes, de ces visions dogmatiques du monde et de la vie. Vouloir à partir de règles établies une fois pour toutes il y plusieurs dizaines de siècles, fonder des modes de compréhensions et de gestions des divers problèmes de la société d’aujourd’hui. C’est prendre le risque de voir tout un pan de la société laïque tolérante retourner aux fondamentaux de l’athéisme pur et dur.


Je pratique personnellement cette laïcité tolérante au quotidien. Si je croise de temps à autre au pied de mon immeuble, l’une de ces personnes qui bourre le crâne de leurs enfants de leurs dogmes archaïques. Qui ne laisse à leurs femmes d’autres choix que de suivre des préceptes les privant de leur liberté individuelle. Je dis quand même : “bonjour”. Même si au fond de moi j’ai très envie de le prendre par les pieds pour le secouer. Allé décoller la pulpe de ses neurones endormis pour réactiver les connexions de la réflexion embrumée par les vapeurs de l’encens, les discours abrutissants des représentants de la foi. Je ne le fais pas. Si l’individu semble vouloir engager une conversation, j’essaye, en parlant de mon exemple personnel, de l’amener sur le terrain de ses contradictions. Je lui parle de mes enfants à qui je n’ai imposé aucun choix dans ce domaine. Leur racontant les religions à travers l’histoire, la science, mais aussi la spiritualité. Leur laissant toujours l’option de prendre la voie qui leurs conviendra. Conversant sur le cas de ma compagne, en réalité je dis “ma femme” car le concept d’union libre est rarement reconnu par les pratiquants de toutes confessions. Mon amie donc, a pris le parti de vivre avec moi et de rester même après la passion. “Pompiers volontaires, secouristes à la Croix-Rouge, indépendante dans son travail, indépendante financièrement, indépendante dans sa façon de s’habiller, dans le choix de ses amis,etc…”. Elle s’accomplit en tant qu’individu au sein de la collectivité avec ses qualités et ses défauts. Et si moi je suis si bien avec elle, c’est parce qu’elle me laisse aussi décider de mes choix. J’ai le faible espoir que parfois, ces rares conversations déclenchent un début de réflexion chez ces personnes tout en ayant conscience qu’elles sont surtout de beaux dialogues de sourds.

Pour en revenir à l’introduction de cet article, il faut aussi parler du livre religieusement correct que Sarkozy a édité en 2004. La sortie de “La république, les religions, l’espérance” (éditions du cerf) symbolisait déjà sa vision de la “rupture”. Dans les librairies à la veille du centenaire de la loi de séparation de l’église et de l’état, il nous indiquait qu’elle serait la civilisation façon Sarkozy. À travers ce livre et au travers ses discours devant les religieux à la mosquée de France, devant les évêques, où les représentants de la foi judaïque, on pouvait deviner les intentions de l’homme. Il se préparait déjà à remplacer les éducateurs, assistantes sociales et autres associations à caractère social présentes dans les banlieues dites difficiles, par des prêtres, des imams, des rabbins ou pourquoi pas des scientologues.

Bien sûr on ne peut négliger que certaines personnes aient besoin pour leur équilibre d’être encadrées par des règles autres que celles de la loi que sont les dogmes de la foi. Mais faut-il pour autant leur laisser le champ libre ? Il faut prendre en compte que ces représentants de la foi intervenant dans ces lieux où l’on croise une grande détresse sociale, sont souvent dans une démarche d’application stricte de leurs doctrines. Celles-ci, imposées par leurs confessions, distillent une image dégradée des relations entre hommes et femmes, imposent une vision rétrograde du monde aux personnes facilement influençables. Si le prix estimé par Sarkozy, de la paix sociale est celui de la soumission des femmes, du lavage des cerveaux des enfants, de l’abrutissement de la réflexion des êtres humains , c’est un coût soit trop élevé, soit mésestimé.

Trop élevé, car si les racines de la France sont en partie chrétiennes, elles sont aussi et surtout républicaines. Des femmes et des hommes se sont battus et son mort pour obtenir le droit à la liberté d’expression, le droit à la liberté de choix, le droit à la liberté de croire ou de ne pas croire. Revenir donc sur ces sacrifices utiles pour la démocratie, pour la vie en communauté dans le respect de chacun, dénie totalement les valeurs fondant la spécificité de la république française.

Mésestimé, car si à court terme la paix sociale peut s’installer. Ce qui est très discutable car dépendant avant tout de la lutte contre la misère financière et culturelle dont souffre une partie du territoire français. A plus ou moins long terme cela s’avère un pari dangereux. Qui peut prédire ce qui se passera entre les différentes communautés qui placeront les règles de leurs fois au-dessus des règles de la loi ? Qui peut prédire ce qui se passera entre ces communautés et l’état lorsque celles-ci assez fortes, pourront peser sur les décisions politiques ? Qui peut prédire alors la réaction des athées laïques et tolérants face à la mainmise sur le pouvoir temporel par ceux-là mêmes que leurs grands-parents et arrière-grands-parents ont chassé ? Rappelons qu’après la révolution de 1789 les Français ont « bouffé du curé ». On peut regretter les actes de violence alors commis. Mais on ne peut oublier les raisons qui ont poussé ce peuple en pleine ébullition à agir de la sorte. Après des siècles de collusion entre les serviteurs de l’église et ceux du pouvoir en place, il est des actes que l’on peut difficilement juger si l’on ne les a pas vécus.

Avant l’élection de Nicolas Sarkozy, la laïcité que certains pouvaient dénigrer, maintenait un fragile équilibre. Si fragile qu’à plusieurs reprises il s’en est fallu de peu qu’il bascule, comme avec l’affaire des foulards. Affaire qui aurait du appeler à un renforcement du discours politique sur l’application de la loi de 1905, sans avoir besoin d’y rajouter un amendement. La loi de séparation de l’église et de l’état avait même la faveur de l’Église de France qui voyait en elle le fait de pouvoir continuer à enseigner leur foi, quoi que l’on en pense. Hormis les intégristes regrettant la douce époque où il pouvait à loisir exercer leur pouvoir sur le peuple soumis, les hommes de foi prônant la tolérance y trouvaient leur compte.

Personnellement étant un homme de peu de foi mais respectueux des choix de chacun, dans la condition où ces choix sont faits en connaissance de cause, je me retrouvais entièrement dans cette loi. Mais depuis peu j’en viens à me demander quel doit être mon attitude face à un discours politique qui nous ramène à des heures sombres. Si les règles du jeu changent, quel devra être mon comportement? N’étant pas particulièrement adepte de la violence, ce changement se fera, se fait déjà au quotidien comme par exemple avec cet article. N’étant pas non plus adepte de l’autre joue tendue, si les fondements de la république étaient mise en danger par les actes et intentions de religieux, découlant de la “fumeuse politique de civilisation”, alors…

Comme tout homme cherchant l’équilibre et la vie en bonne intelligence dans notre société, je ne peux qu’espérer que Sarkozy et son gouvernement feront ce qui est juste. Cela ne semble pas être le cas. Vouloir régler les problèmes en dressant les Français les uns contre les autres, “religieux contre athées, jeunes contre vieux, chômeurs contre smicards, fonctionnaires contre employés du privé, communauté contre communauté, français d’origine étrangère contre français de souche (ce sont toujours des Français)”, c’est jouer dangereusement au risque de faire imploser notre société. C’est un jeu qui peut aussi se retourner contre celui qui en impose les règles.

Ce qui est juste selon les préceptes d’une république sociale, c’est l’accession à un minimum de dignité aux personnes les plus en difficulté, les plus fragiles. Cela à un coût, et plus le temps passe plus ce coût est élevé. Après tout pour le Crédit Lyonnais on a bien su trouver quelques millions d’euros prélevés sur les impôts pour le sauver. Qui sait ce qu’il en aurait été si ces sommes avaient été utilisées pour créer des emplois, construire de logements, ramener les fonctions régaliennes de l’état dans les territoires désertés que sont les banlieues et certaines parties de la campagne française plutôt que de vouloir y déléguer ses fonctions à l’obscurantisme.

En conclusion, je dirais que ma vision de la laïcité équilibrée est compromise par le discours et les actes d’un homme politique irresponsable qui conçoit la foi de façon apparemment très opportuniste, tout comme sa gestion d’une grande république. “Faites ce que je dis, pas ce que je fais”. Dans sa soif de pouvoir il se prête à tous les discours, aussi contradictoires soit-il. Devant les uns qu’il encense, il dénigre les autres. Devant les autres qu’il porte aux nues, il critique les uns.

Quoiqu’il en soit l’hostie ne pourra jamais remplacer un bon repas. Les lieux de culte ne pourront jamais remplacer un toit au-dessus de sa tête. Les “bonnes paroles” des religions ne pourront jamais remplacer une bonne éducation. Une prière, aussi fervente soit-elle, ne pourra jamais remplacer un bon accès aux soins. Une messe ne pourra jamais remplacer un accès à la culture. Un clocher ou un minaret ne pourront jamais remplacer l’accès à la démocratie.

Mais si par son attitude Sarkozy permet que la loi soit soumise à la peur de la foi…

jeudi 31 janvier 2008

Sarko-civilisation, épisode II… La forme et le fonds.

Bon, nous n’allons pas nous attarder sur la forme, elle est partout. C’est la grosse tache d’encre noire qui bave sur la plupart des journaux, magazines, livres. Même sur ceux qu’il n’y a pas si longtemps j’achetais encore. Ils me servent maintenant pour ma cabane au fond du jardin en complet accord avec l’endroit. C’est aussi le pixel saturé qui déforme les images de vos écrans plats. « Leurs coûts baissent, vive le pouvoir d’achat. Je me demande quel goût peut bien avoir un circuit intégré. C’est de la silice, à la base, donc le goût du sable. Du sable arrivant sans-papier sous les semelles de Kadhafi et avec lequel, notre empereur enterre à grandes pelletées les acquis sociaux, le droit du travail, la répartition par l’impôt, la protection sociale. Marianne en a jusqu’aux narines et l’on voit de plus en plus mal les fondamentaux de notre république : “liberté, égalité, fraternité”.

Le fond lui, c’est une tout autre affaire. «Quand l’empereur montre du doigt, Rolex au poignet, un horizon s’obscurcissant, le peuple a droit au gros plan sur les aiguilles diamantées
De la justice aux universités; de la santé aux retraites; du Code du travail aux impôts divers; on y applique un credo à l’unisson:
moins d’état, plus de privé.”

Or s’ il est des secteurs où effectivement l’état n’est pas la meilleure solution, ce n’est pas le cas pour les sujets ci-dessus. En effet, l’état garantit leurs bons fonctionnements, leurs accès aux plus démunis, une répartition équitable basée sur la solidarité.
Ces préceptes ne sont ni de gauche, ni de droites. Ils sont les règles pour toutes les sociétés équilibrées. Et dès lors qu’elles sont changées, les conséquences sont énormes et traversent toutes les couches sociales. Ne pas aider socialement les plus fragiles c’est à terme plus de violences, plus de délinquance.
Comment alors un panel politique aussi intelligent que Sarkozy et son gouvernement (je devrais dire “et son Sarkozy”) peuvent sans vergogne casser la machine?
Tout simplement, car cela sert son fond de commerce, sans lequel il n’aurait jamais été élu: la peur, l’insécurité distillée en permanence.
Sarkozy, qui prône la rupture, est en réalité dans la droite ligne des politiques économiques des hommes de droite arrivés au gouvernement ou à la tête de l’état après Charles de Gaulle. Accentuées dès la nomination de Jacques Chirac au poste de premier ministre sous Mitterrand, ces politiques ont connu des hauts et des bas, et reculé de temps à autre sous la pression de la rue.
Qu’elle en est la trame? En voici un exemple flagrant:
“la caisse primaire d’allocation maladie et de retraite déjà mise à mal par le chômage de masse, a vu son déficit plonger sous le gouvernement Juppé. Dans le même temps dans la presse politiquement correcte, on voyait apparaître des allusions au fait que la C.P. A. M. avait fait son temps, que son coût était bien trop élevé, et que le privé devait donc dans un premier temps être complémentaire et à terme concurrentiel. Mais après les premiers mois de l’arrivée de Lionel Jospin au poste de premier ministre, les comptes de la C.P. A. M. sont équilibrés et deviennent même bénéficiaires au terme de son mandat. C’est alors, qu’après l’épisode des élections de 2002 où l’on vit Le Pen arriver au second tour, les Français bien obligés de voter Jacques Chirac et donc revenir à la politique de Juppé, même si il avait mis le masque de Raffarin, ont vu les comptes de la sécurité sociale plonger
à nouveau dans un abyssal déficit.”

Que nous raconte cette histoire?
Soit le gouvernement Jospin était meilleur que celui de Chirac, soit que par des jeux d’écritures et donc de manipulation de l’information, on voulait nous amener à considérer que le système de protection sociale en France n’était plus compétent et devait passé du public au privé. En accompagnant cela d’un discours culpabilisant sur les soi-disants profiteurs du système, rappelons au passage que les éxonérations accordées aux entreprises (dans les 60 milliards) sont facturées à la C.P.A.M. et n’ont permis la création que d’une part très marginale d’emplois. En stygmatisant systématiquement les assurés sociaux sur leur insousciance à vouloir se faire soigner, ils ont réussi à installer leur discours dans les pensées.
Et à ce jour, ce passage se ferait donc de vos prélèvements obligatoires vers des cotisations volontaires ne pouvant être versées que par les travailleurs ayant un salaire suffisant, à des assurances privées nous affirmant, que concurrence aidant, elles seront moins chers. Bon on a déjà vu comment leurs promesses ont été tenues dans le domaine de la privatisation de l’eau, plus récemment des autoroutes et dans pas longtemps de l’énergie… à terme ça coûte beaucoup, mais alors beaucoup plus cher. Assurances par ailleurs, qui sont aujourd’hui aux mains, via les conseils d’administration, des amis de Sarkozy.
Ce système qui fonctionne déjà aux États-Unis, voit les plus démunis n’avoir aucune protection sociale. Pas d’accès aux soins, pas ou presque de retraite au taux minimum pour ceux qui n’aurait pas, ou peu eu accès au marché du travail.
Ce système qui semble avoir les faveurs de Sarkozy, assure pourtant bien des rentrées d’argent pour les hôpitaux sur les côtes de la Manche. Ils voient arriver régulièrement des patients ayant les moyens de venir se faire soigner depuis l’Angleterre dans nos hôpitaux… public. Il paraît pourtant, d’après le discours ambiant que le privé est bien plus performant.

Ce qui se passe donc aujourd’hui, tout comme l’exemple ci-dessus nous le montre, est valable pour la justice, pour les universités, pour le Code du travail, pour nos retraites, nos soins, l’accès à l’éducation pour nos enfants, ce n’est rien de moins qu’un démantèlement de la République. Ce n’est rien de moins que la voie ouverte vers une société où les plus riches auront tous les privilèges, les plus pauvres plus rien du tout.

jeudi 10 janvier 2008

le caca du jour... La Sarko-civilisation, épisode I... la laïcité positive

La Sarko-civilisations. Épisode I... La laïcité positive!!!


Et donc nous y voilà à la rupture, mais est-ce vraiment le terme approprié? Car de rupture si il en est une, elle surtout d'avec l'esprit de modernité qui donnait à la France ce goût si particulier pour les avancées sociales: sécurité sociale, éducation accessible au plus grand nombre, réduction du temps de travail, impôts équitables, protection de plus faibles, séparation stricte des affaires religieuses de celles de l'état.
Cette rupture donc, est sans conteste plutôt un énorme retour en arrière. Elle a des relents d'une France des années quarante ou d'une d'avant quatorze du temps de Jaurès, sauf qu'aujourd'hui à gauche Jaurès ferait figure d'ultra gauchiste révolutionnaire.

Travail, famille, patrie et religions sont les quatre mamelles de la rupture et le retour du goupillon est tout sauf anodin dans cette affaire.
Après avoir tapoté de la main le dos du pape, voilà que notre empereur national nous assomme d'une phrase historique: « Dans la transmission des valeurs, l'instituteur ne pourra jamais remplacer le pasteur ou le curé parce qu'il lui manquera toujours la radicalité du sacrifice de sa vie et le charisme d'un engagement porté par l'espérance. »
Il aurait pu ajouter l'imam et le rabbin pour faire bon poids.

Décortiquons z'un peu pour mieux comprendre:

On y apprend d'abord que les instituteurs sont des incapables dans la transmission de valeurs, ce qui n'est pas vraiment leur rôle, ils font plutôt dans le savoir, mais ils assument quand même cette fonction dans la plupart des cas. De plus ils ne font ça que contre un salaire de privilégier... mais où est leur sens sacrifice? On se le demande.

Ensuite on nous parle de radicalité du sacrifice de sa vie. Les victimes et les bourreaux de tous les attentats passé, présent et à venir en témoignent, il n'y a rien de plus radicale pour soigner le mal aux dents. Donc chers instituteurs, pour vous faire bien voir de votre ministère et de son ministre, Nicolas Sarkozy, il va vous falloir apprendre à piloter un airbus sans parachute doré et à le jeter contre les tours de la défense ou au minimum vous faire sauter avec une ceinture de dynamite avec vos élèves.

Enfin on nous y fait une conclusion de la plus haute teneur philosophique qui soit: « le charisme d'un engagement porté par l'espérance ». Et oui mes chers concitoyens, gardés espoir. Même si dans pas longtemps d'ici vous devrez avoir une assurance privée pour vous faire soigner ou boucler vos fins de mois de retraités après vos soixante longues annuité dûment effectué, même si pour faire valoir vos droits il faudra vous endetter pour régler avocats, franchises et trajets pour vous rendre devant les tribunaux... Ayez le sens du sacrifice... Car après la vie, la mort sera le paradis promis par tous les religieux de tous bords.
Ayez confiance c'est Nicolas qui vous le dit et puis de toute façon une fois trépassé, si ces paradis ne sont que les même artifices avec lesquels il vous a aveuglé de votre vivant, vous ne pourrez plus de toute façon, venir vous en plaindre.